Université Notre-Dame du Kasayi 
Célébration de la journée internationale des droits des femmes à l’UKA

La Journée internationale des femmes, également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays, a été aussi célébrée ce 8 mars à l’Université Notre-Dame du Kasayi. A cette occasion, une grande conférence à était donnée par le Professeur Joséphine BITOTA MUAMBA sur le thème : « Je suis de la génération Egalite : levez-vous pour les droits des femmes » dont voici les grandes lignes :
- Pourquoi la JIDF et comment en est-on arrivé à cette célébration ?
La Journée internationale des femmes est un moment propice pour réfléchir à la condition des femmes et pour chercher des solutions visant à l’améliorer. Elle puise ses racines dans diverses manifestations et luttes de femmes spécialement la lutte des femmes américaines et européennes pour le droit de vote. C’est aussi l’occasion de se commémorer des femmes pionnières qui ont luttée pour accéder aux profession

s réservées aux hommes. Ensuite, c’est aussi une occasion de faire le bilan de l’impact des victoires conquises sur la situation actuelle des femmes, Et enfin évaluer le chemin à parcourir en fustigeant les embuches à l’effectivité de certains droits formellement consacrés par des instruments tant internes qu’internationaux.
- Pourquoi la marginalisation des femmes ?
A cause des préjugés millénaires qui considèrent que le sexe masculin serait supérieur au sexe féminin alors que les sexes font partie de la même espèce humaine ; Ayant la même dignité reconnue à toute personne humaine, ils devraient en principe avoir les droits égaux. Ce rappel de la dignité que partagent les deux sexes qui constituent l’humanité n’est pas superfétatoire car au-delà des races, des cultures et des religions qui ne sont que des contingences, il n’y a que deux façons essentielles d’exister : on est homme ou on est femme.
- La déclaration universelle des Droits de l’Homme
Art 1 : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » Et l’Art 2 donne pouvoir à toute personne de se prévaloir de tous les droits prévus dans ladite Déclaration sans discrimination liée à la race, à la religion, aux convictions politiques, au sexe... Or le constat est que la dignité humaine se trouve être amoindrie lorsqu’il s’agit de l’être humain féminin, c’est comme si la femme était un individu de seconde zone. Partant de ce constat, les efforts se sont conjugués et continuent à se conjuguer tant au niveau des organismes de Nations-Unies qu’au niveau des ONG pour inciter les État à promouvoir et surtout à rendre effective l’égalité entre les membres de deux sexes du genre humain. Suite à ce constat universel
- Qu’est ce qui se passait le 08/03 en RD Congo
On parle de la journée internationale de la femme, Et puis on a essayé d’incultures à outrance le 8 mars comme s’il était un self made congolais en le baptisant « la journée des mamans » il ne s’agissait nullement pas de l’exaltation de la maternité car le calendrier prévoit par ailleurs une autre date pour la fête des mères. L’objectif est plutôt la réclamation d’une justice sociale consistant en la reconnaissance des droits égaux aux hommes qu’aux femmes. Celles-ci, prises comme des individus dignes de bénéficier des droits pour ce qu’elles sont, c'est-à-dire des êtres humains et non par rapport à leur rôle dans la procréation.
- Quid de l’égalité ?
Il s’agit de l’égalité en droits ; les femmes n’ont aucune prétention de changer de sexe pour intégrer le sexe masculin. Tous les droits reconnus aux hommes doivent l’être également pour les femmes ; Les droits humains ou les droits de l’homme sont aussi les droits des femmes ; Exemple : le droit à l’éducation ; le droit à la liberté d’opinion et de pensée, le droit à la liberté religieuse, etc. Les femmes voudraient au niveau des foyers ; les deux époux puissent avoir de droits égaux et non pas ce qu’on observe : les maris ont plus des droits alors que le devoir repose sur les épaules des épouses. Même si les textes de lois accordent les droits égaux à tous, les femmes sont entrain de se battre contre les traditions qui avilissent donc leur image.
- Que retenir de cette journée ?
Nous devons prendre à cœur le droit à l’éducation, le seul qui nous amènera à connaitre tous nos droits et à réclamer ceux qui sont méconnus ou violés. Ne foulons pas aux pieds les efforts des femmes pionnières qui se sont battues pour accéder aux études universitaires. C’est par le droit à l’éducation que les femmes pourront donc épanouir leur personnalité, développer le sens critique et par là avoir une opinion personnelle sur une question donnée sans qu’on n’ait pas à renchérir l’opinion du sexe masculin, ce qui nous ramène à l’article 18 de la déclaration universelle de droit de l’homme où il est disposé que toute personne a droit à la liberté de droit et d’expression. Nous nous battons aussi pour l’égalité de chance dans la scolarité. Si on ne prend pas à cœur le droit à l’éducation, la parité préconisée à l’article 14 de la constitution et galvaudée dans des discours officiels restera toujours un slogan dans notre pays.