Université Notre-Dame du Kasayi 
Parution du volume 6 n.12 de la Revue de l’UKA

En ce début du mois de mai, il est à signaler la sortie de presse du volume 6, n.12 de la revue de l’UKA, consacrée au thème : « Assainir les concepts, les lois et l’environnement » . L’on y présente des études qui s’adonnent, par la réflexion et analyse, à un travail de toilettage : assainissement des concepts, des lois et des pratiques, ainsi que de l’environnement. Un tel travail est non seulement nécessaire, voire urgent, mais il est également continuel, permanent. Il répond au besoin de la mise en question de ce que l’on croit, de ce que l’on organise, de ce que l’on entreprend, mais aussi de notre manière d’habiter le monde. Ainsi, le Professeur Paul Nsanguluila Cisungu, de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Tshibashi), propose une approche critique de la mondialisation. Pour lui, la prise en compte de la diversité identitaire dans le processus de mondialisation est indispensable. Aussi prône-t-il, en fin de compte,

« l’unité des diversités ». A ses yeux, c’est grâce à la montée des consciences convergentes que le monde progressera. Pour sa part, le Professeur Banyingela Kasonga, de l’Université Notre-Dame du Kasayi (U.KA), interroge la manière de comprendre et d’expliquer le « mystère » de l’incarnation. Partant de la réception de cette doctrine au cours des âges, il s’emploie à lever des équivoques, pour inviter finalement à un retour serein et lucide aux écritures. Ce retour permet de comprendre que l’Incarnation ne concerne pas seulement un moment isolé de la vie de Jésus, en l’occurrence sa conception, mais l’ensemble de son parcours terrestre qui culmine dans sa mort-résurrection. De son côté, le Professeur Bertin Beya Malengu, de l’Université de Kananga (UNIKAN), aborde l’épineuse question de la crise qui frappe le système éducatif congolais. Considérant cette crise comme une opportunité pour « inventer » un modèle alternatif, il rêve d’une université congolaise ancrée solidement dans son contexte et mettant à profit les avantages de différents modèles qui se sont succédés au cours de l’histoire. Un tel modèle intégrateur permettrait la construction d’un savoir endogène et viserait le développement durable et solidaire. Abordant la question de la protection des enfants nés hors mariage en droit successoral congolais, le Chef de travaux Corneille Madimba Mbonda, de la Faculté de Droit de l’UKA examine les instruments juridiques pour en déceler les tenants et les aboutissants. Il met à plat des concepts pour montrer les faiblesses de certaines dispositions. La question des enfants nés hors mariage vaut en elle-même son pesant d’or, car elle touche une réalité sociale qui provoque souvent des conflits interhumains, faute de textes clairs et harmonisés et aussi par manque d’une vulgarisation soutenue des lois. L’assistant Evariste Tshilombo Katombe, également de la Faculté de Droit de l’UKA, se penche, quant à lui, sur le droit pénal congolais des prix, pour en évaluer tant l’effectivité que l’efficacité. Plongeant dans l’histoire, il analyse les différentes mesures et recherche les causes de leur non application. Il propose des solutions idoines pour rendre l’application des règles du droit effective au Congo. La solution illustrée ici se vit dans d’autres secteurs de la vie nationale. En RDC, on a souvent de bonnes lois ; c’est leur mise en application qui pose problème. L’Assistant Albert Manshimba Badikolele, de la faculté de sciences économiques et d’Administration des Affaires de l’UKA, conscient des enjeux écologiques du moment et de l’importance géostratégique de la forêt congolaise, aborde la question vitale de la préservation des écosystèmes. Il s’agit là, à n’en point douter, de l’assainissement de l’environnement. Il ne faut pas opposer la protection de l’environnement et de développement socio-économique des population locales ; il faut plutôt trouver un équilibre pour que l’une n’empêche pas l’autre. Enfin, l’Assistant Dr Gérard Kabatantshin Mubengabantu, de la faculté de Médecine de l’UKA, fait le point sur la providence du cordon à partir d’une analyse rétrospective de 33 cas observés à Hôpital Provincial de Référence de Kananga. Pour réduire le taux de décès élevé constante dans cette situation, il propose quelques pistes à suivre avec diligence. Une chronique clôture ce volume : elle reprend les discours prononcés lors du passage de flambeau entre le Professeur André Kabasele Mukenge et le Professeur Joséphine Bitota Muamba, nouveau recteur de l’UKA, au terme de deux mandats accomplis par le premier (8 ans) à la tête de notre Alma Mater. Il nous reste à souhaiter aux lecteurs une bonne critique des études qui constituent ce douzième numéro.